Les geoles du magistrat

DES FAUX?! Les emmissaires impériaux auraient-ils joués ce tour? Mariko sentait déjà le tranchant d'une lame sur son cou. Les Rokugani avaient un sens politique bien plus affuté que celui des gens de l'Outremonde. Mais, quel intérêt avaient-ils à vouloir piéger un individus lambda des forces du seigneur noir? A moins qu'ils ne souhaitent redémarrer les hostilités. Mariko se redressa face à Kemmei:

"Premièrement, je voudrai qu'on m'enlève ces horreurs des mes poignets. Je suis allergique au jade. Imaginez un métal chauffé à blanc sur votre peau. Ensuite, j'aimerai boire de l'eau fraiche et non de l'eau croupie comme celle qu'on jette au visage dans cette cellule. Puis, je voudrai vous remercier de l'attention que vous me portez."

Mariko fit une pause

"Dites-moi. Qu'elle est l'expert qui a déclaré que le mandat impérial était un faux?"

Kemmei plissa les yeux. L'enfermement et les privations avaient apparement affecté l'esprit de la jeune femme. Ou était-ce lui qui c'était mal exprimé? Il répondit d'une voix calme.

Personne, Mariko-san. Il est difficile de croire qu'ils sont authentiques, mais le contraire n'a pas été prouvé. Pour l'instant, disons que le doute est à votre bénéfice.

Il baissa le regard sur les menottes de Jade dont l'état de corruption, qui devenait presque visible à l'oeuil nu, était évident aux yeux d'un shugenja.

Si ces menottes vous sont retirées, ce sera pour en remettre des neuves. Votre confort n'est pas vraiment la priorité, savez-vous?

Il fit néamoins un signe au garde, qui fit passer avec une répugnance évidente une cruche d'eau à travers les barreaux de la cellule.

Mariko regardait la cruche d'eau avec une envie non dissimulée. Après tout, les rokugani ont tendance à cacher leurs émotions. Mais, Mariko n'est pas rokugani. Elle se sentait rassurée par les bonnes dispositions de cet homme.

"Je te remercie pour ta pitié Kemmei, car je pense qu'il ne peut s'agir que de pitié ou de grandes qualités de coeurs qui te poussent à te montrer si généreux avec moi. Cette eau m'apportera un peu de paix. Je vais conserver ces menottes-là. Une deuxième torture comme celle que j'ai subit récemment pourrai m'achever.
Au fait, j'ai cru comprendre que mon arrivée n'est pas tombée au bon moment. Vous êtes en pleine campagne politique. Des nouvelles à ce sujet? Qui va devenir le nouveau maître?"

Mariko attendait la réponse avec un peu de malice dans le regard qu'elle avait, pour une fois, parfaitement normal.

Ce n’est pas de la piété mais bien de la générosité. Kemmei-san est un homme généreux vous aurez du vous en rendre compte depuis Mariko-san.

Ces mots venaient de derrière Kemmei mais l’homme reconnu instantanément la voix, celle de Daitsuke. Les pas de l’arrivant sont toujours aussi légers mais Kemmei toujours attentif avait senti sa présence. Daitsuke avait troqué ses habits de courtisan contre sa tenue de shugenja au mon du Phénix et du Lotus. Le regard du Lotus c’était fixé sur Mariko et ne s’en détacha pas

Quant au menottes, je crois que vous ne subirai plus de désagrément dû à sa composition... vous êtes en prison et il suffira de deux ou trois prières au Kamis pour que le jade et ces barreaux deviennent le cadet de vos soucis…

Voyant Mariko faire un pas en arrière Daitsuke comprit qu’il s’était mal exprimer, mais la réaction de la femme le fit sourire, et reprit

N’ayez crainte… ses sort auront uniquement pour but de ne vous confiné ici jusqu'à ce que la clarification soit fait sur la véracité de vos papiers.

Surpris par l'intervention inattendue de Daitsuke, Kemmei commenca par répondre à Mariko.

En l'absence d'ambassadeur Otomo, les senseis devaient choisir le nouveau gouverneur. Mais pour le moment, leur choix n'est pas vriament arrêté, si on en croit les rumeurs.

Puis, se tournant vers son ami :

Merci de ces paroles Daitsuke-san, mais je ne fais que ce qui me paraît le plus juste. Mais que comptez-vous lancer comme sort, exactement? lui demanda-t-il d'un air dubitatif.

[Proposition : Tatsumaru, Kemmei, Mariko, Daitsuke.]

"Ne vous inquiétez pas Atsumori-san, personne ne saura que je suis venu ici... Et si quelqu'un l'apprend quand même, quelqu'un d'autre lui dira que j'étais venu consulter les registres d'import. Ce qui est vrai d'ailleurs, une jeune demoiselle vient d'arriver pour travailler au Ruban Rouge. Comme j'ai rénové un vieux logement insalubre pour elle et ses deux soeurs, je suis venu m'assurer que tout était légal au point de vue des taxes.
D'ailleurs si vous passez au Ruban rouge ce soir, cette charmante demoiselle y sera. Dites à l'Okaa-san que vous venez de ma part...
Maintenant, laissez moi deux petites minutes seul..."

De prime abord, le document semblait tout à fait officiel...
Puis l'oeil averti remarquait quelques imperfections notables, indiquant une manipulation assez subtile de la forme originelle...
Puis l'oeil "très" averti s'apercevait d'une petite supercherie.

On voulait faire croire que ce document était un faux.

S'agissait-il de la volonté de son auteur ?

Mariko voyait en shugenja phénix un ennemi puissant, quelqu'un capable de la tuer en un claquement de doigts un peu comme les shugenjas de la famille Kuni.

"J'avoue que moi aussi, je suis curieuse de voir comment vous allez me contenir ici efficacement sans me torturer. Existerait-il un sort que le clan du phénix garde précieusement dans le but de capturer en bon état ceux qui viennent de mon pays?"

Mariko regretta tout de suite ce qu'elle venait de dire. Cet Isawa n'était pas homme devant qui elle pouvait se montrer bravache.

"Laissons celà, dit-elle, j'aimerai savoir ce qu'il va advenir de moi à long terme. Cette cellule va devenir ma chambre d'auberge atittrée?"

En réalité, rester confiné dans cette prison dépendra de votre volonté à rester pondéré et à collaborer.

Daitsuke prit un moment de manière à ce que Mariko comprenne bien de l’importance de ses mots puis il poursuivit.

Pour le long terme, nous n’y sommes pas encore, nous devons nous assurez de ne pas mettre les habitants du shiro en danger face à votre souillure puis de vérifiez que vous ne nous avez pas trompé, alors, et seulement si ces deux point sont satisfaits, vous serrez libre de circuler là où on vous y autorisera et sous étroite surveillance.

Je me permet de vous prévenir votre existence passera indubitablement à trépas si votre mandat souffrait du moindre défaut. En attendant, vous êtes notre hôte.

"Ma collaboration vous est acquise, dit Mariko. Et cela depuis mon arrivée. Je le dis et je le répète. On ne m'a pas envoyé ici pour me battre mais pour faire de la diplomatie. Je n'ai nullement besoin de m'en prendre de quelques manière que ce soit à quelqu'un. J'ai accepté la façon dont j'ai été traité. Vous pouvez dire de moi tout ce que vous voulez sauf que je ne suis pas coopératrice."

Mariko s'assit en tailleurs à même le sol.

"Mais je vous comprends, dit-elle d'une voix lasse. Nous avons été élevés et formés dans la haine de l'autre. Il est normal que ma présence vous mette mal à l'haise.

Mais après tout, reprit-elle avec vivacité, le clan du crabe passe sa vie à envoyer des patrouilles chez nous. Nous envahir mutuellement doit faire partie d'une vaste jeu incompréhensible."

Un jeu qui a fait tant de morts qu'il est impossible de les dénombrer, Mariko-san, répliqua Kemmei d'un air mi-choqué, mi-amusé.

Cela dit, je suis ravi de vous voir dans d'aussi bonnes dispositions, cela ne peut qu'accélérer votre "libération".

[HRP]
@Lsinyuan : perso, j'ai rien contre, mais c'est quand même un peu tordu...

@Daitsuke : je peux la faire sortir, là? Parce que bon, on va pas prendre le thé dans sa cellule...
J'ajoute que Tatsumaru m'a autorisé à agir (par mp).

Je propose :
[/HRP]

Soudain, la porte s'ouvrit pour cèder le passage à Kakita Tatsumaru, Magistrat d'Emeraude, Sensei du Dojo de la voie honorable et maître des lieux. Même si le samurai affichait un masque impassible, la fureur qui l'habitait heurta les shugenjas présents comme un coup de fouet, et Chuda Mariko crut que son heure était venue.

Sur un signe de la main, le garde se précipita pour ouvrir la porte de la cellule, et le magistrat y pénétra. Les shugenjas virent alors que ce denier n'était pas venu seul : dans l'embrasure de la porte se tenaient un shugenja en robes violettes, portant le mon du clan du crabe, suivi d'un samurai en armure bleue, que Kemmei reconnu comme un magistrat du DVH.

A mon grand déplaisir, je dois vous faire sortir d'ici, Chuda, annonça Kakita Tatsumaru d'une voix glaciale, en toisant Mariko de son regard d'acier. Mais j'ai quand même obtenu de pouvoir protéger un minimum les habitants de cette ville dont j'ai pour charge d'assurer la sécurité.

Il désigna de la main les deux personnes qui l'avaient suivi. Vous serez accompagnée de jour comme de nuit par deux membres de ma garde personnelle. Ils ne vous adresseront pas la parole, et ne vous répondront pas si vous leur parlez, sauf pour vous donner des ordres auquels je vous conseille fortement d'obéir. Vous avez également interdiction de quitter l'enceinte de la ville.

Il regarda un instant Isawa Daitsuke, et poursuivit : Tous les shugenjas de la cité sont prêts à agir au moindre signe de Maho, et je les ai incité à une vigilance optimale. Si vous voulez prolonger le plus possible votre ignoble vie, ne tentez rien.

S'adressant aux gardes qui avaient accompagné Kemmei :Soulevez-là, et jetez-moi cette abomination dehors.

Les gardes s'approchèrent de Chuda Mariko, et ses nouveaux gardiens, qui n'avaient toujours pas dit mot, se placèrent de part et d'autre de la sortie.

Les deux gardes agrippèrent Mariko par les bras et, sans ménagement, la trainèrent en dehors. Pour la première fois depuis plusieurs jours, ou même plusieurs semaines (Mariko avait perdu la notion du temps), Mariko vit la lumière du jour. Un ciel légèrement pluvieux, semblable à celui des régions nords de l'Outremonde, l'attendait. Elle jeta un regard rempli de douceur envers Kemmei, la seule personne qui lui avait témoigné un semblant de civilité et dit:

"Vous n'aurez pas à vous pleindre de ma présence. Pourrais-je récupérer mon sac? J'ai besoin de l'argent qu'il y avait dedans pour me payer l'auberge. Vous ne voudriez pas me voir devenir une hors-la-loi? Ce serait grotesque."

Sautant au bas d'un arbre proche, Wawan fit son apparition.

" Hola ! Samurai-san, que voilà une journée agréable. Voir libérer un prisonnier est toujours plaisant à mes yeux. Cependant, ne traitez donc pas Mariko-san comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac. Malgré sa nature, elle a droit au respect car au fond d'elle, comme au fond de chacun de nous, se trouve la nature même de l'illumination. "

Puis, se trounant vers la Chuda :

" Laisses moi donc examiner tes blessures, je pourrai surement faire quelque chose. "

Wawan attrapa le poignet de Mariko, un peu au dessus de ses blessures, l'examina avec attention, puis se mit à exécuter une courte prière avant de finalement imposer ses doigts sur les plaies, qui se résorbèrent un peu.

" Voilà qui devrait te soulager. Ce n'est pas grand chose, mais c'est tout ce que je peux faire pour l'instant. Peut être que plus tard, j'arriverai à te soigner tes maux les plus profonds... si le coeur t'en dis. "



[HRP] : si mon message ne convient pas à quelqu'un, dites le moi, je l'éditerai/effacerai en conséquence. A part ça, quelqu'un pourrait-il me rappeler le texte du kiho "Chi protecteur" (kiho d'eau, kharmique si je ne m'abuse), présenté dans la Voie de Shinsei ou la 3ème édition. Merci d'avance.

Kemmei s'approcha avec un sourire, et tendit ses affaires à Mariko. Derrière eux, la porte de la prison se referma, les nouveaux gardiens de Mariko restant à quelques pas derrière elle

Konichi-wa, maitre Wawan, dit-il en s'inclinant devant le vieux moine.

Vous voyez Mariko-san, tous le monde ne vous est pas hostile. Et Wawan-sama est une personne extrêmement respectée de tous.

[HRP]Impec Wawan, on touche à rien ! :-)[/HRP]

[hrp] Chi protection (3ème ed.) Water, Atemi.:
Passer 10 min à tapoter la cible du bout des doigts pour altérer l'Eau dans son corps blablabla, après ya un jet mais osef tu le réussis , et la cible récupère un nombre de Rangs de blessures égal à ton anneau de l'Eau (et plus si t'as des raises mais vu que tu fais pas le jet...)[/hrp]

Edit moineux HRP : Merci Joshi, que ferai-je sans toi ?

Mariko dit avec un air presque tendre:

"Maintenant que ces entrâves m'enpêchent d'utiliser ma magie et que deux gardes du corps peuvent me tuer à tout instant (apréciez l'ironie), je suis parfaitement fréquentable. Je vous remercie tous les deux pour vos attentions. Si Rokugan était rempli de gens comme vous, la vie serait plus calme."

Mariko se tourna vers ses deux ombres:

"Vous deux! Il faudra vous débrouiller pour survivre! Je vous garde deriière moi mais arrangez-vous pour vouis nourir et vous loger; ce n'est pas mon affaire."

Elle reprit à l'intention de Kemmei:

"Je serai un peu rude avec eux au début mais vous verrez ils finiront par m'aimer."

Et voila. Elle reprenait ce ton ironique qui lui avait, entre autre, apporter tant de soucis.

"Wawan. Soyez sans crainte. J'accepte votre invitation. Je passerai un jour, accompagnée de mes deux hommes de confiance à votre temple pour que nous devisions tels des êtres civilisés et non des ennemis." (hors roleplay: ben si tu veux Wawan j'ouvrirai un nouveau sujet dans cette partie du forum, on fera ça de manière à ce que tout le monde puisse participer)

Mariko fit un signe respectueux envers Kemmei:

"Si vous voulez bien m'excuser, je vais, enfin, visiter cette ville. Je n'en ai pas encore eu l'occasion."

[hrp]
Ouf, Chuda Mariko-san est enfin sorti des geoles...

[/hrp]

" Je serai fort aise de ta visite, Mariko-san. Cependant, comme te l'a enjoint Tatsumaru-san, tu ne dois pas quitter cette ville, or le temple se trouve à l'extérieur de celle-ci, même si ce n'est pas fort loin. Je te propose donc de venir un jour ou l'autre sous le prunier qui se trouve sur la grand' place, j'y médite de temps à autre. Nous pourrons y discuter tout à loisir. Maintenant, je dois partir, il me reste certaines choses à règler avec mes frères pour l'élection du gouverneur. "

Wawan partit alors sans demander son reste en direction du monastère.



[HRP] : Pour ceux qui ne s'en souviendraient pas/ ne seraient pas au courant, il y a une grande place au coeur de Shiro Taishi au milieu de laquelle se trouve un imposant prunier sous lequel je vais régulièrement méditer, enseigner les Sûtras aux enfants ou simplement deviser avec la population. Il fût le cadre d'un précédent RP qui n'a rien à voir, mais je pense qu'il pourrait être intéressant de le conserver (le prunier, pas le RP sans rapport ).

hors roleplay: OK wawan, j'ouvrirai dans les jour à venir un sujet là-dessus. Entre temps je vais aiguiser mes arguments et ma réthorique face à un maître du tao de Shinseï.

Chuda Mariko a écrit:

Mariko fit un signe respectueux envers Kemmei:

"Si vous voulez bien m'excuser, je vais, enfin, visiter cette ville. Je n'en ai pas encore eu l'occasion."

Bonne visite, Mariko-san, j'espère que vous trouverez la ville à votre goût. Le shugenja rosit légèrement en continuant : Hum... et peut-être devriez-vous prendre le temps de revêtir une autre tenue.

Enfin, quoi qu'il en soit, si vous aviez besoin d'un guide, je suis à votre disposition. Son sourire s'élargit. Lors de mon arrivée, Daitsuke-san avait admirablement joué ce rôle auprès de moi, mais il vaudrait mieux que vous évitiez de lui demander ce service...

[proposition de cloture du sujet]

Kemmei sourit. Si même Daitsuke faisait un effort d'amabilité avec Mariko...

Parfait, dans ce cas je vous laisse, mes obligations m'appellent. Profitez bien de votre nouvelle liberté de mouvement, Mariko-san.

Et, après avoir salué Mariko et Daitsuke et adressé un signe rapide de la tête aux "gardes", il se retira. Mariko adressa un sourire doux à l'Isawa.

Et bien, Daitsuke-san, où allons-nous?

Le shugenja lui lança un regard sombre et s'engaga dans les rues du Shiro, suivi de Mariko et des magistrats, qui suivaient cette dernière dans un silence maussade.


Peu après, ils entendirent des cris et des bruits de combat...



[HRP]
Suite dans le sujet "Troubles..."

Ca vous va?